Des maisons,
Des chemins,
Des rues,
Entre les lignes et les blocs,
Des images piquées à l’environnement commun révèlent des zones où le regard de l’autre est repoussé.
Des espaces personnels, intimes, sont déterminés en réaction aux espaces publics contraints par des lois de protection.
"De l’intérieur" aborde les limites en se plaçant du côté de l’observateur distrait qui dans une situation d’attente, parvient à capter une sensibilité chuchotée au sein d’un environnement verrouillé de toute part. Le regard de Christelle Geronimi et Frédéric Margueron se promène dans des espaces où le privé est toujours en question.
L’espace familier se trouve-t-il vraiment au-delà des barrières prévenant des regards intrusifs ? Dans ces photographies, rien n’est plus sûr.
Par le geste, l’empreinte photographique, nous sommes dans des voies dont l’issue reste à construire.
S’armant d’éléments naturels puisés dans l’environnement immédiat ou du bâti, des démarcations sont tracées. Elles permettent dans le même temps, de mettre à distance les présences indésirables et de contenir un espace personnel. C’est ce double usage de la limite qui est en jeu dans ces travaux photographiques.
Les lieux photographiés révèlent cet interstice et amorcent la sensation d’une présence humaine infra-mince. Des individus, où seulement quelques traces laissées presque par hasard, incitent à croire à une activité mise en suspend. Christelle Geronimi et Frédéric Margueron se trouvent à l’endroit où le pli se fait et où se rencontrent un instant les individus secrets et leur territoire conditionné.
de l'interieur,
projet Réalisé en collaboration avec Christelle Geronimi
2012